74e session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique: le Burkina Faso présente ses progrès dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile

À l’occasion de la soixante-quatorzième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, le Burkina Faso a attiré l’attention par ses efforts  dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques, le pays a su réaliser des avancées significatives en matière de santé.

Dr Robert Kargougou, ministre de la Santé 

La mortalité maternelle est un indicateur essentiel de la santé maternelle, reflétant les conditions de santé et de soins prodigués aux femmes enceintes. Au Burkina Faso, cet indicateur a montré des progrès remarquables au cours des dernières années. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDSBF-V) de 2021, le taux de mortalité maternelle est désormais estimé à 198 décès pour 100 000 naissances vivantes, marquant une amélioration significative par rapport au taux de 341 décès pour 100 000 naissances vivantes enregistré dans l’EDSBF-MICS IV de 2010.

Ce succès repose sur une série de mesures concrètes adoptées par le gouvernement selon le ministre de la Santé, le Dr Robert Kargougou. Depuis plus de dix ans, le pays consacre environ 12 % de son budget à la santé. Parallèlement, un investissement annuel de 50 millions de dollars a été alloué à la gratuité des soins pour les femmes et les enfants, garantissant ainsi un accès plus large aux services de santé.

Un autre facteur clé relevé par le ministre Kargougou a été le recrutement continu de personnel médical, y compris des sage-femmes, infirmiers, et médecins, même dans les zones les plus reculées. Cette approche a permis de réduire les disparités dans l’accès aux soins. La formation des médecins généralistes en chirurgie essentielle, qui leur permet de pratiquer des césariennes dans les régions éloignées, a également eu un impact direct sur la réduction de la mortalité maternelle. Dr Kargougou, ayant lui-même bénéficié de cette formation, est un exemple vivant de l’efficacité de cette stratégie.

En outre, le pays a mis en place une stratégie de santé communautaire il y a dix ans, avec le recrutement de 32 000 agents de santé à base communautaire, rémunérés à hauteur de 40 dollars par mois, avec le soutien des partenaires techniques et financiers. Ces agents, qui travaillent au sein des communautés, jouent un rôle important dans la prestation des soins de santé primaires, notamment les accouchements hygiéniques, la planification familiale, et les vaccinations.

Dans les zones à défis sécuritaires, la capacité des accoucheuses villageoises a été renforcée, leur permettant de continuer à offrir des services essentiels malgré les conditions difficiles. la stratégie de santé communautaire du Burkina Faso, active depuis une décennie, repose sur le travail de 32 000 agents de santé communautaires. Rémunérés à hauteur de 40 dollars par mois, ces agents assurent une présence sanitaire jusque dans les zones à fort défi sécuritaire, renforçant les soins de base tels que les accouchements hygiéniques, la vaccination, et la planification familiale.

C’est grâce à cette combinaison d’efforts et d’investissements que le Burkina Faso a réussi à maintenir des couvertures vaccinales élevées et à réduire la mortalité maternelle et infantile au cours de la dernière décennie, malgré les défis multiples auxquels le pays fait face.

Madina Belemviré

Crédit photo: DCRP/MS

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