Journée mondiale de la prématurité : La survie de la mère et de l’enfant au cœur des réflexions

Célébrée le 17 novembre de chaque année, la journée mondiale de l’enfant prématuré a été commémorée en différé le 24 novembre, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « Prévention de la prématurité », la présente journée est une initiative de la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED) et de la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB), avec la collaboration du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaules.

Selon l’organisation mondiale de la santé, 15 millions de bébés, soit un bébé sur dix, naissent prématurément chaque année dans le monde. Les complications survenant chez les prématurés sont la principale cause de décès parmi les enfants de 05 ans dans le monde, indique l’OMS. Ce triste constat, est également perceptible au Burkina Faso, où la prématurité occupe la 3e cause de décès dans les formations sanitaires, après le paludisme et les infections néonatales.

A ce propos, a rappelé la présidente de la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED), Pr Yé Diarra, le pays a enregistré en 2018, 16 940 naissances prématurées sur 759 084 naissances, soit 2% des naissances.
Face à ce tableau sombre, il y avait nécessité de réfléchir sur la prévention. Laquelle prévention, selon Pr Yé Diarra, repose d’abord sur la prévention primaire, à savoir la lutte contre des facteurs de risque tels que le stress, les travaux pénibles, l’éviction de la consommation des produits non recommandés, les grossesses précoces, le suivi des grossesses et le traitement correct des pathologies pendant la grossesse.

Ensuite poursuit la présidente de la SOBUPED, la prévention secondaire qui passe entre autres, par la lutte contre les multiples complications possibles liées à la prématurité, une bonne prise en charge dès la salle de naissance, la mise en condition correcte du bébé prématuré pour le transfert afin d’éviter le refroidissement et l’équipement des unités de néonatologie. D’où l’appel du ministère de la santé au cours de cette journée, à poursuivre les efforts à l’endroit du couple mère -enfant.

A cet effet, les deux sociétés savantes que sont la SOBUPED et la SOGOB ont donc convié le département en charge de la santé à se pencher entre autres, sur l’aménagement des unités de soins maternels Kangourou ( SMK) dans les centres de santé, la création et l’équipement d’unités de néonatologie dans tous les services de pédiatrie, la création d’associations de parents d’enfants prématurés et un espace pour les nouveaux nés en maternité. Représentant la ministre de la Santé, le chargé de mission, Dr Narcisse Naré, a rassuré que les différentes requêtes seront transmises aux premières autorités sanitaires du pays. Cela, pour assurer le bien être de la mère et de l’enfant.

O.N

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