Arthroses : découvrez les différents traitements proposés

Maladie très fréquente qui augmente avec l’âge, l’arthrose est une maladie qui touche l’articulation. Tout savoir sur le diagnostic et le traitement de cette maladie avec le Dr Aboubakar Ouédraogo, médecin rhumatologue au CHR de Ouahigouya.

Comment les diagnostiquer ?

Dans 90 % des cas, la radiographie montre les signes cardinaux de la maladie que sont : pincement localisé de l’interligne articulaire, l’ostéophytes dite marginale, une sclérose condensante de l’os sous chondrale et des géodes. Ce qui rend le diagnostic aisé. Toutefois, en cas de doute diagnostic, on peut faire appel à d’autres techniques d’imagerie notamment le scanner.

Quel traitement pour l’arthrose ?

L’objectif du traitement est double : soulager les symptômes et améliorer la fonction articulaire et en théorie, ralentir l’évolution anatomique de la maladie. Cependant, il faut souligner qu’il n’existe pas de co-relation entre la sévérité des lésions radiographiques et les manifestations cliniques.

Le traitement de l’arthrose est avant tout médical, mais aussi chirurgical dans certaines situations. Le traitement médical fait appel à des mesures non pharmacologiques (non médicamenteuses) notamment :

Le maintien d’une activité physique adaptée et régulière,

Des mesures de ménagement de l’articulation,

Des mesures hygiéno- diététiques : lutter contre l’obésité ++++,

La rééducation.

Le traitement médicamenteux peut être général et fait appel : aux antalgiques, aux anti-inflammatoires, aux anti-arthrosiques à action retardée. Le traitement médicamenteux peut aussi être local par l’infiltration de corticoïde ou d’acide hyaluronique.

Le traitement chirurgical de l’arthrose comprend deux volets : le traitement dit « conservateur » qui vise à réaxer une articulation de façon à prévenir ou à ralentir l’évolution de l’arthrose et le traitement par remplacement par prothèse articulaire.

Des conseils à l’endroit des populations ?

L’arthrose est une maladie de l’articulation qui est fréquente. Elle est bénigne mais handicape très souvent les patients tant sur le plan professionnel que social. Son diagnostic est assez facile et sa prise en charge est souvent multidisciplinaire. Plus tôt le diagnostic est fait, mieux est la prise en charge. Il faut lutter contre l’obésité, éviter l’automédication et les préjugés mais surtout consulter dès que la douleur articulaire persiste.

Madina Belemviré

(madinabelemvire.gmail.com)

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