Cracher en public : un geste à la fois désagréable que dangereux

Imaginez-vous en train de vaquer à vos occupations quotidiennes lorsque soudain, sans prévenir, un crachat vous frappe au visage. Cette agression invisible peut sembler anodine, mais les dangers qu’elle porte sont bien réels. Dans un monde où la santé publique est devenue une priorité absolue, il est temps de reconnaître le crachat en public pour ce qu’il est réellement : une menace contagieuse. Les crachats peuvent être porteurs d’une multitude de maladies, allant des infections bactériennes aux virus mortels. Le Dr Arouna Gnamou, spécialiste des maladies infectieuses, met en lumière les risques que nous courons en négligeant cette pratique insalubre.

Dr Arouna Gnamou, spécialiste des maladies infectieuses

Combien de personnes ont eu le malheur de recevoir ce cadeau indésirable en plein visage, transformant ainsi leur journée en un festival de dégoût et d’horreur. Il existe toute une gamme de raisons pour lesquelles les gens ont tendance à se cracher en public. Cela peut inclure selon le Dr Arouna Gnamou, des soucis de santé comme la congestion nasale, les infections respiratoires, ou simplement une bouche aussi sèche qu’un désert en plein été. Et que dire du jeûne ? Rien de tel pour transformer votre bouche en un véritable champ de bataille entre la salive et les mucosités. Qui aurait cru que l’abstinence alimentaire pouvait être aussi… humide ?

Maintenant, parlons du côté sombre du crachat, celui qui nous fait tous frémir d’horreur : le risque de transmission d’infections. Ah oui, le crachat, ce véritable nid à microbes, ce vecteur de maladies potentielles. Lorsqu’une personne malade décide de laisser sa marque crachée sur le monde, elle se propage bien plus que de la simple salive. Selon le Dr Gnamou, elle propage des agents pathogènes tels que virus et bactéries, qui peuvent rester suspendus dans l’air ou se déposer sournoisement sur les surfaces environnantes, attendant patiemment leur prochaine victime. Et où trouve-t-on généralement ces joyeux cracheurs en action ? Eh bien, dans des endroits où les gens sont déjà suffisamment proches pour échanger des secrets, comme les transports en commun, les foules en délire lors d’événements publics, ou encore les lieux de culte où la prière et la propagation des germes vont parfois de paire.

Il n’est pas rare de constater des gens crachant depuis leur moto ou leur voiture en plein milieu de la circulation. Quelle élégance, n’est-ce pas ? On pourrait presque imaginer une chorégraphie synchronisée de crachats volants au milieu du flot incessant de véhicules. En crachant depuis un moteur en mouvement, nos audacieux cracheurs ont trouvé un moyen de défier les lois de la physique. Car oui, cracher à grande vitesse n’est pas seulement un acte de rébellion sociale, c’est aussi une démonstration impressionnante de la dispersion des germes en action. Imaginez-vous, ces petites gouttelettes projetées dans l’air à des vitesses vertigineuses, telles des étoiles filantes dans la nuit.

Et bien sûr, n’oublions pas le côté pratique de la chose. Pourquoi s’embarrasser à chercher un mouchoir quand on peut simplement ouvrir la fenêtre et laisser la magie opérer ? Après tout, quoi de plus libérateur que de partager ses joyeux petits microbes avec le monde entier ? Mais attendez, ça ne s’arrête pas là ! Le crachat peut transmettre, selon le spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, une multitude d’infections désagréables, allant des virus respiratoires supérieurs et inférieurs, avec des symptômes allant du simple rhume à des infections pulmonaires sévères nécessitant une hospitalisation.

Dans le contexte épidémique actuel de notre pays, le Dr Gnamou a également évoqué la rougeole, un virus hautement contagieux qui se propage principalement par voie respiratoire et peut entraîner des complications graves, notamment une pneumonie, une encéphalite et même la mort, en particulier chez les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées et celles qui ne sont pas vaccinées. Sans oublier les bactéries qui peuvent causer des affections telles que la pneumonie ou la méningite. De plus, il est important de noter que la présence de sang dans l’achat peut augmenter le risque de transmission de virus tels que le VIH et les hépatites virales.

Alors, que faire pour éviter de propager ses gouttelettes en plein air ? Eh bien, pour l’infectiologue, si vous en avez la possibilité, évitez simplement de cracher en public. Si vraiment vous ne pouvez pas vous retenir, optez pour un mouchoir en papier et lavez-vous fréquemment les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes, en particulier après avoir craché, éternué, toussé ou été en contact avec des surfaces contaminées. Et n’oubliez pas le masque facial pour protéger votre visage des particules microbiennes émises par les cracheurs. Enfin, les personnes présentant des symptômes respiratoires tels que la toux, le rhume ou la fièvre devraient consulter un professionnel de santé en vue d’un diagnostic précis et un traitement approprié. Il est important de noter que la présence de sang dans le crachat peut augmenter le risque de transmission de virus tels que le VIH et les hépatites virales. Alors, que faire pour éviter de propager ses gouttelettes en plein air ?

Il est grand temps d’agir avant que nos rues ne deviennent des terrains de propagation pour des épidémies redoutables.

Madina Belemviré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

6 − deux =