Pr Aghbatouhabeba Zabsonré/Ahnoux : Modèle de réussite et source d’inspiration pour les femmes

Professeur Aghbatouhabeba Zabsonré/Ahnoux est la présidente de la Société burkinabè d’ophtalmologie (SBO). Cheffe de service d’ophtalmologie au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, elle est également enseignante à l’Université Joseph Ki Zerbo. En marge de la célébration du 8 mars 2021, Bulletin santé vous fait découvrir cette femme battante, épouse et mère de famille, modèle de réussite et source d’inspiration pour les femmes.

Professeur Aghbatouhabeba Zabsonré/Ahnoux fait partie des femmes qui se sont faites un nom dans le domaine de la santé au Burkina Faso. Présidente de la Société burkinabè d’ophtalmologie (SBO), cheffe de service d’ophtalmologie au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, elle enseigne aussi à l’Université Joseph Ki Zerbo. Epouse et une mère de famille, professeur Zabsonré/Ahnoux a réussi malgré ses multiples occupations, à concilier obligations professionnelles et familiales. Son secret, la présidente de la SBO le résume en trois points : mettre Dieu devant, prier et surtout travailler. « J’ai mis Dieu devant, j’ai prié et j’ai travaillé. Si on fait notre part, Dieu fait le reste », assure-t-elle.


Née d’un père chirurgien, professeur Zabsonré/Ahnoux a d’abord voulu suivre les pas de son géniteur pour devenir chirurgienne. Par la suite elle s’est ravisée pour être gynécologue obstétricienne, puis dermatologue pour au final choisir l’ophtalmologie. Un choix qu’elle a fait au regard du peu d’inscrits dans ce domaine mais sans vraiment avoir des notions. « Quand je suis arrivée en côte d’Ivoire, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas beaucoup d’universitaires qui étaient inscrits en ophtalmo. J’ai donc décidé de choisir cette branche bien qu’au début je n’y connaissais pas grand-chose  ». L’appétit venant en mangeant, elle s’est vite sentie à l’aise dans son choix et ne l’a pas regretté.


Après ses études à l’Université Paris 7, à la faculté Xavier Bicha en 1988, professeur Zabsonré retourne en Côte d’Ivoire pour devenir ophtalmologiste en 1995. Assistante puis maître assistante après son internat, elle rejoint son époux au Burkina pour continuer la maîtrise d’assistanat après avoir travaillé quelques années à l’hopital du secteur 30. En 2012, elle devient maître de conférences agrégée.


Son regard sur la femme rompt avec les ceux alarmistes qui réduisent la femme à une machine de procréation et à une domestique. C’est en cela qu’elle estime que la célébration du 8-mars est une occasion pour les femmes de se reconnaître comme des êtres humains qui ne doivent pas être mis de côté. « Nous devons contribuer à l’évolution de la Nation en mettant en exergue les compétences que Dieu nous a données, ne pas se sous-estimer ni se surestimer », déclare-t-elle.


Cependant, sur les rapports hommes et femmes, la cheffe de service préfère parler de complémentarité des sexes et non l’égalité des sexes. « Il y a des choses que je peux faire qu’un homme ne peut pas et vice-versa. Au travail on est à égalité et on devrait plutôt regarder la compétence qu’autre chose. Mais dans le foyer, il faut un chef et le chef c’est l’homme », affirme-t-elle. Toutefois, soutient-elle, l’homme chef de famille ne doit pas réduire la femme à une esclave qui ne fait que subir des injustices.

Malgré son emploi du temps bien chargé, professeur Zabsonré/Ahnoux trouve souvent du temps pour elle-même. Se ressourcer en Dieu à travers la catéchèse et surfer sur le net sont ses principaux loisirs. Comme plat préféré, elle a un faible pour le foutou à la sauce pistache au poulet et le tôt avec sauce feuille.


Madina Belemviré

www.bulletinsante.net

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