Morsures de serpent au Burkina Faso : le Sud-Ouest en tête, suivi des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest 

Le Sud-Ouest, les Hauts-Bassins et le Centre-Ouest figurent parmi les régions les plus touchées par les morsures de serpent au Burkina Faso. En 2023, le ministère de la Santé a enregistré un total alarmant de 114705 cas à travers le pays, dont 2808 dans le Sud-Ouest, 2742 dans les Hauts-Bassins, et 2414 dans le Centre-Ouest, comme le rapporte le Dr Arouna Gnamou, médecin infectiologue.

Dr Arouna Gnamou, médecin infectiologue

Bien que la morsure de serpent soit classée comme une maladie tropicale négligée, ces chiffres révèlent une menace persistante pour les populations, en particulier pour les personnes de 15 ans et plus qui représentent 65% des victimes.

Une morsure de serpent survient lorsqu’un serpent injecte du venin dans le corps humain, déclenchant une série de complications qui peuvent aller de la douleur intense à la mort si les soins ne sont pas administrés à temps. Les espèces venimeuses les plus courantes au Burkina Faso appartiennent aux familles des Vipéridés comme les vipères et des Élapidés comme les cobras, responsables de la quasi-totalité des envenimations.

Selon le Dr Gnamou, les symptômes varient en fonction de l’espèce, mais la douleur, le gonflement au site de la morsure, les nausées, les vomissements, les vertiges, et les saignements anormaux liés à des troubles de la coagulation sont parmi les signes les plus fréquents.

Dans certains cas, les infections secondaires peuvent survenir, entraînant des complications graves telles que des abcès (accumulation de pus dans une partie du corps causée par une infection) ou des septicémies (réaction grave du corps due à une infection qui se propage dans tout l’organisme via le système sanguin).

La prise en charge rapide est cruciale pour limiter les séquelles graves à long terme, notamment des cicatrices, une perte de fonction des membres touchés ou des complications rénales. Pourtant, déplore Dr Gnamou, l’accès aux soins reste limité dans certaines régions, ce qui complique la gestion des envenimations.

L’inclusion des morsures de serpent dans les maladies tropicales négligées souligne le besoin urgent de renforcer les efforts de prévention et d’améliorer les infrastructures de santé dans les zones les plus touchées. En attendant, la vigilance reste de mise, car chaque morsure représente une urgence médicale potentiellement fatale.

Madina Belemviré

 

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