Addiction : Quand les plaisirs deviennent des prisons… et que le se.xe s’en mêle

Les addictions, ce n’est pas qu’une histoire de drogue ou d’alcool. Vous pouvez être accro à bien des choses sans jamais toucher à une substance illicite. Entre les écrans, le shopping compulsif, les jeux d’argent ou…, le sexe, ces comportements peuvent devenir des pièges redoutables.

Selon Abdoul Karim Bambara, addictologue, une addiction se définit par une dépendance à une substance ou un comportement qui nous entraîne dans une spirale incontrôlable. Le plaisir initial laisse place à une nécessité destructrice qui bouleverse toute la vie.

Comment savoir si on est addict ? C’est simple : si, malgré les conséquences négatives, vous ne parvenez pas à arrêter un comportement, c’est que vous avez déjà mis un pied dans la prison de l’addiction. Et parmi toutes les addictions comportementales, celle qui fait le plus parler d’elle (ou pas) reste l’addiction au sexe.

L’addiction au sexe, ce n’est pas ce que l’on imagine. Ce n’est pas un simple excès de plaisir. En réalité, c’est une dépendance vicieuse.

Imaginez quelqu’un capable de quitter une réunion professionnelle ou d’esquiver une obligation familiale pour satisfaire une envie sexuelle pressante. Cette personne sait que ce n’est ni le lieu, ni le moment, mais elle n’a plus de contrôle. Elle peut enchaîner les relations sans protection, multiplier les partenaires, tout en sachant les risques encourus. Mais malgré tout, elle continue. Voilà à quoi ressemble l’addiction au sexe.

Ce n’est plus une quête de plaisir, mais une nécessité, comme une soif impossible à étancher. Et cette soif peut pousser à des comportements à risques : relations non protégées, isolement social, conflits familiaux, sans oublier l’impact sur la santé mentale et physique.

Comment s’en sortir ? Heureusement, il y a une issue. Le plus difficile selon l’addictologue, est de reconnaître qu’il y a un problème. Admettre qu’on a besoin d’aide, c’est le premier pas vers la guérison. En parler à un ami ou à un proche, c’est déjà un soulagement et une étape cruciale. Mais pour aller plus loin, l’accompagnement d’un spécialiste est indispensable. Les addictologues sont formés pour aider à reprendre le contrôle de ces comportements qui finissent par ruiner la vie de ceux qui en souffrent.

L’addiction au sexe est un sujet tabou, souvent mal compris, mais il est bien réel. Si vous vous sentez concerné, ne restez pas dans le silence. Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, c’est au contraire la première victoire dans une bataille que vous pouvez gagner.

Madina Belemviré 

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