Arthrose : Une maladie articulaire fréquente mais évitable si détectée à temps, selon Dr Aboubacar Ouédraogo
L’arthrose, souvent perçue comme une conséquence normale du vieillissement, affecte 94,14% des consultations en rhumatologie au Burkina Faso. Pourtant, cette maladie articulaire, qui provoque douleurs et raideurs, peut être prévenue et mieux gérée si elle est détectée tôt. Quelles en sont les causes ? Comment la prévenir et la traiter ? Focus sur cette pathologie qui fait souffrir nos articulations avec le Dr Aboubacar Ouédraogo, médecin rhumatologue.
L’arthrose n’est pas une simple douleur passagère des articulations, c’est une maladie qui touche presque tous les tissus de l’articulation, et elle devient de plus en plus fréquente au Burkina Faso, en particulier chez les femmes après la ménopause. Si l’on croit souvent qu’elle est une conséquence normale de l’âge, la réalité est bien plus complexe. L’arthrose selon Dr Aboubacar Ouédraogo, se développe lorsque les contraintes mécaniques sur nos articulations et certains facteurs biologiques provoquent une dégradation progressive du cartilage.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette dégradation est due à des facteurs génétiques, métaboliques, et même traumatiques. « Le surpoids, par exemple, met une pression supplémentaire sur les articulations portantes comme les genoux, entraînant leur détérioration », explique Dr Ouédraogo.
Au Burkina, les formes d’arthrose les plus fréquentes affectent le bas du dos (59%) et les genoux (45%). Pourtant, malgré ces chiffres, beaucoup ignorent encore les premiers signes de la maladie : douleurs articulaires à la marche ou lors de mouvements simples comme monter des escaliers.
Face à cette situation, il est essentiel de sensibiliser la population à l’importance d’une consultation précoce. « Si vous ressentez une douleur articulaire qui persiste, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste. Plus le diagnostic est précoce, plus la prise en charge sera efficace », précise Dr Ouédraogo.
Les traitements disponibles incluent des mesures non médicamenteuses comme l’exercice physique adapté, une alimentation équilibrée, et parfois des médicaments ou des injections pour soulager les symptômes. Dans les cas plus graves, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.
En cette journée mondiale de l’arthrose, la Société burkinabè de rhumatologie (SBR) appelle à l’action : pévenir l’arthrose par des gestes simples et agir rapidement dès les premiers signes pour éviter des complications plus graves.
Pour prendre soin de vos articulations, la solution est simple : restez actif, maintenez un poids sain, et consultez dès que la douleur persiste.
Madina Belemviré