Baltazar et ses 400 coups : Quand le Kiki fait le buzz

Depuis peu, les réseaux sociaux s’enflamment autour de l’affaire Baltazar, cet équato-guinéen père de famille dont l’ordinateur a révélé une véritable galerie de sextapes. Près de 400 vidéos intimes impliquant des femmes mariées, des figures d’autorité, et même une femme enceinte. Ce qui pousse à se demander : pourquoi tant de femmes ont-elles cédé à cette aventure ? Est-ce l’attrait pour cet homme sans tabous, une fascination pour sa réputation, ou une simple envie de briser la routine ?

Dans les vidéos, Baltazar apparaît comme un homme prenant un plaisir manifeste à séduire et à s’affirmer. Et pire encore, il ne se protégeait pas lors de ces rapports. Mais faut-il voir ici simplement l’effet d’une grosse aura, ou la preuve d’une addiction sexuelle ? Jean Bosco, conseiller conjugal, affirme : « l’homme fait l’amour pour chercher l’amour, alors que la femme cherche l’amour pour faire l’amour ». Mais ce schéma est-il encore d’actualité ? Peut-on encore penser que l’amour est toujours la motivation première de toutes ces femmes ?

Certains résument l’affaire à une équation simpliste : gros kiki égale popularité. L’attrait pour Baltazar serait-il dû uniquement à sa réputation, ou bien est-ce son apparence physique qui motive ces aventures ? Peut-être qu’ici, il s’agit surtout d’une recherche de sensations fortes et de curiosité, plus que d’un amour véritable. L’engin de Baltazar semble être la vedette de cette saga. Peut-être qu’ici, on parle davantage d’une quête de sensations fortes que d’une passion érotique. Mais alors, si ce n’est pas l’amour, qu’est-ce que c’est ? Un simple écart par rapport aux règles du mariage ou un hommage au pouvoir mystérieux du « kiki » ? Aujourd’hui, certaines semblent surtout chercher l’adrénaline. Amoureuses ou pas, elles semblent en tout cas avoir cédé à la curiosité pour ce qui se cachait sous la ceinture de Baltazar.

Le fait que Baltazar soit issu d’un milieu aisé et bien né semble ajouter à son pouvoir de séduction. Ce statut lui confère une certaine aura, un charme qui pourrait bien attirer de nombreuses femmes. Mais est-ce suffisant pour expliquer son succès ? Pour certaines, l’intérêt pourrait venir autant de sa réputation que de l’attirance pour son physique ou pour ses autres attributs.

Ce cas de Baltazar nous pousse à remettre en question certaines idées reçues sur la quête du plaisir féminin. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Baltazar a poussé la passion au-delà des limites. Qu’il s’agisse de jeunes, de mariées, de célibataires ou même de proches, toute catégorie confondue, ni respect des normes sociales, ni barrières incestueuses, personne n’échappe à son radar. On est bien au-delà de la simple conquête, c’est un sport de haut niveau, une course sans fin.

Maiga Souleymane, psycho-sociologue du travail et des organisations, évoque l’hypothèse d’une hyper-libido, voire d’une addiction sexuelle. Selon l’addictologue Abdoul Karim Bambara, une addiction est une spirale incontrôlable où le plaisir se transforme en une nécessité destructrice. En ce sens, le cas Baltazar semble symptomatique d’une dépendance où la quête de plaisir devient obsessionnelle, quitte à mettre en péril sa famille, sa réputation, et même sa santé.

Comme pour toute addiction, le comportement de l’individu devient de plus en plus compulsif, au point de s’engager dans des actes dont les conséquences sociales, sanitaires, émotionnelles n’ont plus d’importance. Ici le cas Baltazar semble décrire cela. Imaginez quelqu’un prêt à risquer sa famille, à perturber les relations sociales et même sa propre santé pour assouvir un besoin devenu irrépressible. Voilà le portrait d’un homme qui semble incapable de freiner ses envies et cela combiner à une envie permanente de revivre les scènes d’ébats sexuels puisqu’il prend bien de s’assurer que ces moments sont bien immortalisés à travers l’enregistrements de vidéos à visages découverts.

L’affaire « Baltazarienne » nous pousse à repenser les limites entre désir, dépendance, et addiction sexuelle, et à réfléchir aux normes qui façonnent nos comportements dans la quête de plaisir. Elle ramène le débat sur la sexualité, l’infidélité et la quête de plaisir à la lumière de nos normes et valeurs sociales. Elle nous invite à réfléchir sur la nature de nos désirs et ou du contrôle de notre libido et leurs conséquences dans nos actions. Ainsi la frontière entre l’amour et l’addiction peut paraitre parfois floue.

Madina Belemviré

 

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