Burkina Faso : 12 millions de cas de paludisme dont plus de 4000 décès enregistrés en 2021

Le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme a tenu une rencontre d’information et d’échanges avec les hommes et femmes de média sur la situation du paludisme au Burkina le 20 avril 2023. Cette rencontre s’inscrit aussi dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme célébrée chaque 25 avril. Selon le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme, la situation du paludisme au Burkina Faso est de plus en plus inquiétante.

12.231.086 cas de paludisme dont 4355 décès, c’est le décompte macabre que fait le système d’information sanitaire au Burkina pour le compte de l’année 2021.

Selon Dr Sidzabda Christian Kompaoré, Secrétaire Permanent pour l’élimination du paludisme, ce sont les « femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans payent le plus lourd tribu. Sur les 4355 cas de décès, 2936 sont des décès survenus chez des enfants de moins 5 ans.

Dr Sidzabda Christian Kompaoré, Secrétaire Permanent pour l’élimination du paludisme

Cela montre la dangerosité de la maladie sous nos cieux. Par ailleurs, cette situation place le Burkina à la troisième position dans les pays les plus touchés par la maladie après le Nigéria et la République démocratique du Congo.

Roukiattou Ouédraogo, coordonnatrice de Speak up Africa

Selon Roukiattou Ouédraogo, Coordonnatrice de Speak up Africa, le coût du paludisme dans le système de santé Burkinabè est énorme. Selon ses explications, une maladie traitable et évitable qui constitue la première cause de consultation, d’hospitalisation, de mortalité ne peut qu’avoir des répercussions sur le système de santé et la qualité de prise en charge des autres maladies.

Au regard de cette réalité, le Burkina a adopté une stratégie de lutte selon Dr Sidzabda Christian Kompaoré, qui est axée sur plusieurs actions concrètes à savoir : la prise en charge du paludisme à travers le diagnostic et le traitement du paludisme, la chimio prévention du paludisme saisonnier, le traitement préventif intermittente chez la femme enceinte. « Toutes ces stratégies doivent être accompagnées par l’utilisation des MILDA et l’assainissement du mieux. », a-t-il noté.

En rappel, cette activité est organisée dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme célébrée chaque 25 avril. Pour cette édition, le thème retenu est « Il est temps d’atteindre l’objectif zéro paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».

Rachid Sow

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

quatre × 1 =