Des batailles inspirantes contre le cancer du sein au Burkina Faso : Récits de résilience et d’espoir

Le cancer du sein menace de bouleverser la vie de nombreuses femmes. Cette réalité tragique représente une lutte acharnée contre une tumeur maligne qui se glisse sournoisement dans les glandes mammaires, transformant des cellules autrefois saines en une armée de « cellules folles » se multipliant de manière anarchique et incontrôlable, formant ainsi une masse maléfique. Dans ce récit, nous partageons trois témoignages du Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien et Président de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB), concernant des cas qu’il a pris en charge. Ils ‘agit de la boule de courage, de la jeune guerrière et de la mère combattante.

Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien

Le cancer du sein touche une femme sur dix au cours de sa vie. Selon les données de GLOBOCAN 2018, le Burkina Faso est confronté à une crise de santé majeure, avec 11 643 nouveaux cas de cancers observés et 9 221 vies perdues. Si aucune mesure n’est prise, on estime que 16 331 nouveaux cas de cancer pourraient surgir au cours des cinq prochaines années.

La réalité du cancer du sein frappe les femmes de tous âges, y compris dès la puberté. Cette épidémie silencieuse et insidieuse laisse une douleur indélébile. Le mois d’octobre est synonyme de sensibilisation mondiale au cancer du sein, mettant l’accent sur le dépistage précoce.

Une boule de courage

Un cas tragiquement commun au Burkina Faso est celui de femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer du sein à un stade avancé. Mariam (nom d’emprunt) est un exemple frappant. Son histoire met en lumière les conséquences dévastatrices d’un diagnostic tardif. Une boule dans son sein s’est révélée être un cancer. Le diagnostic est arrivé tard, mais Mariam n’a pas baissé les bras. Sa résilience s’est manifestée à travers six mois de chimiothérapie, suivis d’une chirurgie radicale. Ensuite, elle a affronté la radiothérapie, accompagnée d’un traitement médical adjuvant basé sur les résultats de la biologie moléculaire de son cancer. Mariam a montré que même face au pire scénario, la détermination peut triompher.

Cette boule est un cancer de sein. Le diagnostic a été tardif

La jeune guerrière

Le cancer du sein ne fait pas de discrimination en fonction de l’âge. Aïcha (nom d’emprunt), une jeune femme de 20 ans, a été confrontée à une forme rare et agressive de la maladie. Son parcours médical a été compliqué par un diagnostic tardif. Lorsqu’elle a été prise en charge par l’équipe médicale dirigée par le Pr Charlemagne Ouédraogo, le cancer était déjà à un stade avancé. Cependant, Aïcha a montré sa détermination à survivre. Après une chirurgie radicale, elle est maintenant en voie de guérison. Cette jeune guerrière est une preuve vivante que la jeunesse peut faire preuve de résilience face à l’adversité.

A 20 ans, elle souffre d’une forme rare et exceptionnelle d’un cancer de sein

La mère combattante

Le troisième témoignage concerne une femme de 40 ans, mère de trois enfants. Elle a découvert son cancer du sein droit il y a cinq mois, mais son parcours vers un traitement approprié a été semé d’embûches. Son cas est une démonstration de force intérieure et de persévérance. Malgré les difficultés, elle a trouvé son chemin vers un traitement multidisciplinaire. Cette mère combattante nous rappelle que le cancer du sein est une réalité. Le Pr Charlemagne Ouédraogo, qui l’a pris en charge, encourage toutes les femmes à surveiller leurs seins et à consulter dès qu’une anomalie est détectée.

Elle a 40 ans, mère de 3 enfants et porte un cancer du sein droit

La lutte contre le cancer du sein au Burkina Faso dépend en grande partie de la sensibilisation, de la prévention et du diagnostic précoce. Les témoignages de Mariam, Aïcha et de la mère combattante soulignent l’importance cruciale du diagnostic à un stade précoce. Les soins médicaux, la résilience et la détermination sont essentiels dans cette bataille pour la survie.

De plus, le Pr Charlemagne Ouédraogo rappelle que les hommes ont un rôle clé à jouer. En s’intéressant aux seins de leurs compagnes et en encourageant l’auto-examen des seins, ils contribuent au dépistage précoce. Chaque femme doit également apprendre l’auto-examen de ses seins.

En fin de compte, la lutte contre le cancer du sein est une responsabilité partagée, et l’ensemble de la société burkinabé est invité à se mobiliser pour combattre cette maladie dévastatrice.

Madina Belemviré

Source Photo: Pr Charlemagne Ouédraogo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

11 − cinq =