Hernie discale : « Nous recevons fréquemment des patients qui arrivent malheureusement au stade de la paralysie » (Dr Sayoré)
Une hernie discale se produit lorsqu’une partie du disque intervertébral se rompt et fait saillie dans le canal vertébral. La hernie discale peut intéresser tous les disques existants mis siègent préférentiellement au niveau lombaire bas. A quel moment faut-il s’inquiéter ? La Neurochirurgienne du CHU de Tengandogo, le Dr Christine Miléna Sayoré apporte des éléments de réponse dans cet article.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Il est important de savoir que 50% des hernies sont asymptomatiques et sont découvertes de manière fortuite tandis que les 50% restants présentent les signes suivants :
-Des douleurs aigues au niveau lombaire ou encore des lombalgies, 95% des Hernies discales siègent au bas du dos.
-Les sciatiques : lorsqu’une saillie discale comprime un nerf, elle entraine une inflammation de celui-ci ressentie sous forme de décharges électriques qui se propagent le long des jambes.
En plus de ces douleurs la personne peut présenter à un stade avancé :
– Une paralysie des jambes, car lorsque la hernie comprime le nerf, celui-ci commence à perdre ses cellules nerveuses et donc ne fonctionnera plus comme il se doit, provoquant ainsi une paralysie.
-Le syndrome de la queue de cheval : en plus de la paralysie, il s’agira des troubles sphinctériens concernant le sphincter vésical, anal, se traduisant par une rétention d’urines et ou une incontinence urinaire, constipation ou incontinence fécale. Il peut s’agir également de troubles de l’érection.
Est-ce fréquent en consultation ?
Oui, c’est très fréquent. Dans notre quotidien ici au Burkina, la pathologie du dos est la plus fréquente, représentant 85-90 % de nos motifs de consultation y compris les hernies discales. Haut du formulaire
Quand consulter ?
Il est recommandé de consulter dès que vous avez des douleurs du dos persistantes sur plus d’une semaine après un traitement anti-inflammatoire bien.
-Devant des douleurs provoquées par une chute ou un accident.
-Douleurs insomniantes réveillant la nuit.
-Des douleurs accompagnées d’autres symptômes comme la fièvre et altération de l’état général.
Nous recevons fréquemment des patients qui arrivent malheureusement au stade de paralysie, alors qu’à ce stade, il est très difficile de retrouver la mobilité antérieure. Nous pouvons aider à prévenir une aggravation de la paralysie, mais il est difficile de récupérer d’une paralysie déjà installée.
Madina Belemviré, Ladifatou Korbéogo (stagiaire)