Insécurité routière : 72% des deux roues impliqués dans les accidents sont atteints au niveau de la tête (ONASER)

Contribuer à l’amélioration de la sécurité routière par l’implication forte des femmes et hommes de médias, notamment par le renforcement de leur capacité d’analyse et d’animation dans le domaine de la sécurité routière. Tel est l’objectif visé par l’Office national de sécurité routière (ONASER) à travers l’atelier de formation qu’il a initié du 7 au 9 décembre 2021 à Koudougou au profit d’une centaine de journalistes.


Les conséquences socio-économiques et les répercussions sanitaires des traumatismes dus aux accidents de la route sont multiples et multiformes sur la vie des victimes. Malgré ces conséquences néfastes, les accidents sont toujours lésion. Il ne se passe un seul jour dans notre pays sans que l’on enregistre un seul accident de la route.

Des statistiques font état pour l’année 2020, de près de 21 accidents qui ont occasionné 13763 blessés et 1060 tués selon le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo. Pour ce qui est du premier trimestre de l’année 2021, 12431 accidents ayant entrainé la mort de 706 personnes et 7879 blessés ont été répertoriés par l’ONASER.

Ces accidents, soutient la directrice de la Planification et de la promotion de la sécurité routière, Nina SAME/YAMEOGO, résultent généralement de la combinaison d’un ensemble de facteurs dits facteurs de risques. Selon ses explications, l’homme y est responsable dans environ 78% des cas, le véhicule dans 12% des cas, 4% pour la route et son environnement et 6% pour d’autres facteurs.

Entre autres facteurs de risques provoqués par l’homme, Mme Samé a cité la vitesse, le dépassement dangereux ou distances trop courtes, les fausses manœuvres (tourner sans signaler, accélérer au lieu de freiner), l’utilisation du téléphone portable, la causerie, le défaut d’usage des rétroviseurs…

En plus de cela, le non port du casque expose aussi les usagers des deux roues. La preuve, soutient le Chef du Service de la Promotion de la Sécurité Routière, Maïmouna F. Traoré/Karama, 72% des deux roues qui sont impliqués dans les accidents sont atteints au niveau de la tête.

Ce qui montre à souhait à entendre le directeur général de l’ONASER, l’épineuse question de l’insécurité routière dans notre pays. Face à cette situation, M.Kouraogo est persuadé que le matraquage médiatique constitue l’une des solutions phares pour y venir à bout. Mais pour pouvoir jouer pleinement leur rôle d’éducation et de sensibilisation en matière de sécurité routière, les hommes et femmes de média se doivent de maitriser les outils qui vont avec. C’est ce qui justifie la tenue de l’atelier de formation sur la sécurité routière qui a été initié pour répondre à cette préoccupation.

Convaincu que le changement des comportements à risque sur la route ne se fera pas du jour au lendemain, Adama Kouraogo a invité les médias à faire siens du combat contre l’insécurité routière. « Nous resterons disponibles à accompagner dans la limite de nos possibilités, toute action du monde de la communication visant à promouvoir la sécurité routière dans notre pays », a-t-il rassuré.

Madina Belemviré

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