La guerre des secrets : Quand les femmes resserrent et les hommes grossissent, les médecins s’inquiètent

Ah, le monde des secrets intimes ! Dans l’arène de la satisfaction sexuelle, les hommes et les femmes rivalisent d’ingéniosité (ou de folie ?) pour atteindre le summum du plaisir. Tandis que les femmes se lancent dans une quête effrénée pour resserrer leur vagin avec des produits exotiques aux noms intrigants tels que « Petit bandit », « Scorpion », ou « Miel magique », les hommes ne sont plus en reste avec des appellations toutes aussi évocatrices : « Chaka Zulu », « Môgô puissant », ou « Petit colas ». Mais à quel prix ?

 

Dans cette quête effrénée, les femmes sont prêtes à tout pour plaire à leurs partenaires. Le Pr Adolphe Somé, gynécologue obstétricien, sonne l’alarme : « Si le vagin pouvait parler, beaucoup de femmes seraient en prison ». Et pour cause, explique le Pr Somé : « Elles y mettent de tout : du citron, du soumbala et des cubes maggi ». Imaginez donc un instant un vagin au tribunal, accusant son propriétaire de maltraitance avec des preuves à l’appui : brûlures, plaies, et accolement des parois vaginales. « Nous voyons régulièrement des cas où les femmes ont utilisé des produits corrosifs pour rétrécir leur vagin. Résultat : un vagin totalement fermé, rendant les rapports sexuels difficiles voire impossibles », ajoute le Dr Dieudonné Ouédraogo, gynécologue obstétricien.

De l’autre côté du ring, les hommes ont aussi leurs armes secrètes. Entre gels, crèmes et pilules aux noms  comme « Développement » ou « Chaka Zulu », ils espèrent augmenter la taille de leur sexe ou maintenir une érection d’acier. Mais selon le Dr Dieudonné Kambou, urologue andrologue, ces produits miracles relèvent plus du mythe que de la réalité. « La majorité ne contient que des vitamines et des herbes aux propriétés douteuses. Les hommes qui aiment utiliser ces produits n’en tirent en réalité aucun bénéfice sur la taille de leur pénis, mais s’exposent beaucoup plus à de graves problèmes de santé. »

Pourtant la bataille fait rage au  niveau des deux sexes qui se rejettent la faute mutuelle. Pour certains hommes, c’est la largeur supposée des vagins qui les poussent à vouloir grossir leur sexe. Une étudiante rétorque que ce sont plutôt les hommes avec des « petits kiki » qui se plaignent.

Face à cette course effrénée au plaisir, les spécialistes sont unanimes : la prudence est de mise. Le Pr Michel Akotionga, gynécologue obstétricien conseille aux femmes de prendre soin d’elles et d’éviter les produits dangereux. « Il y a beaucoup de gynécologues. En cas de problème, allez les voir », a-t-il souhaité. Le Dr Kambou, quant à lui, rassure les hommes : « La taille du pénis n’est pas forcément importante. La plupart des complexes sont infondés, souvent amplifiés par la pornographie. »

En fin de compte, que ce soit « Petit bandit » ou « Chaka Zulu », l’important reste la communication et le respect mutuel dans le couple. Avant de se lancer dans des pratiques dangereuses, il vaut mieux en discuter et, si besoin, consulter un professionnel de la santé. Après tout, le vrai secret du plaisir se trouve dans l’amour et l’écoute…, et pas dans du miel magique ou un tube de crème douteuse !

On se retrouve lundi prochain pour un nouveau thème tout aussi captivant que le petit bandit, mais sans le côté terrifiant de Chaka Zulu

Madina Belemviré

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