Le quartier Ouidi sous quarantaine : des mesures strictes pour combattre la rage

Ouagadougou, 1er juillet 2024 – Le quartier Ouidi, situé au secteur 9 de l’arrondissement 2 de Ouagadougou, est officiellement déclaré zone de séquestration selon un arrêté signé le 21 juin 2024 par le Haut-Commissaire du Kadiogo. Cette décision intervient dans le cadre d’une lutte intensive contre la rage, une maladie mortelle qui continue de poser de sérieux problèmes de santé publique au Burkina Faso.

Pour une période allant du 15 juin au 15 juillet 2024, plusieurs mesures restrictives seront mises en œuvre dans le quartier Ouidi. Parmi elles, l’interdiction de la circulation des chiens, chats et singes, sauf s’ils sont tenus en laisse. Les chiens et chats errants seront abattus, et tous les propriétaires d’animaux de compagnie sont tenus de séquestrer leurs chiens et chats pendant deux mois. Ces mesures visent à contrôler la population animale et à réduire le risque de transmission de la rage.

La rage est une maladie virale qui affecte le cerveau des animaux et peut être accidentellement transmise à l’homme par des morsures ou des égratignures. Au Burkina Faso, environ 10 000 personnes sont mordues chaque année à Ouagadougou, avec des statistiques alarmantes indiquant que 70 % des chiens responsables des morsures sont enragés. De plus, 40 % des victimes sont des enfants de moins de 15 ans, ce qui souligne l’importance cruciale de cette campagne de lutte contre la rage.

La rage est une maladie à la fois évitable et mortelle. Elle est mortelle à 100 % si rien n’est fait, mais évitable à 100 % si des mesures préventives sont prises à temps, notamment par la vaccination des animaux et des victimes potentiellement exposées.

 

Les autorités locales intensifient également les campagnes de sensibilisation sur la rage, son mode de transmission et les mesures de prévention. Des centres de vaccination et des cliniques de traitement sont mis en place pour répondre rapidement aux cas de morsures et prévenir l’apparition de la maladie chez les personnes mordues.

Les mesures prises dans le quartier Ouidi sont une réponse nécessaire pour endiguer la propagation de la rage et protéger les résidents. La collaboration de la communauté est indispensable pour garantir le succès de cette initiative et pour faire en sorte que la rage ne soit plus une menace dans cette région.

Madina Belemviré 

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