Moustiques en réunion : Comment survivre à leur soif de sang

Ah, la saison hivernale s’installe doucement au Burkina Faso, apportant avec elle non seulement des soirées fraîches mais aussi une troupe affamée de moustiques bien décidée à transformer nos soirées en fête involontaire. Ces petites bêtes, aussi petites soient-elles, sont de redoutables agents transmetteurs du redoutable plasmodium, responsable du paludisme.

Malgré leur taille modeste, ces insectes en plus d’avoir un appétit féroce sont aussi des maîtres de la provocation

Dès que les premiers frissons de l’hiver se font sentir, les moustiques aussi répondent présents. Ils se terrent sous les chaises, dans les coins sombres et les recoins de nos maisons, prêts à bondir sur leur proie. Leur stratégie est simple : se cacher jusqu’à ce que nous nous endormions, puis s’attaquer sans pitié ou nous attaquer dans la journée s’ils sentent que le chemin est libre. Une fois que vous sortez le spray anti-moustiques,  ou les insecticides, c’est comme si vous aviez déclenché leur réunion hebdomadaire dans votre propre salon ou votre chambre. Malgré leur taille modeste, ces insectes en plus d’avoir un appétit féroce sont aussi des maîtres de la provocation : une simple piqûre, un applaudissement, et voilà qu’on se retrouve avec une ovation involontaire.

Ils n’ont guère de pitié pour leurs victimes (c’est-à-dire nous), et pour eux, tout ce qui compte c’est le buffet à volonté de sang humain. Leur ténacité est légendaire : les insecticides sont devenus pour eux une odeur à apprécier plutôt qu’un répulsif efficace. Vous avez déjà remarqué à quel point elles semblent immunisées, comme si elles sortaient tout droit d’une formation commando anti-insecticide ?

En effet, les moustiques ne sont pas simplement une nuisance. Ils sont les vecteurs redoutés du paludisme, une maladie infectieuse grave causée par le parasite plasmodium et transmise par les piqûres des moustiques anophèles. Au Burkina Faso, le paludisme reste un problème majeur de santé publique, avec plus de 12 millions de cas enregistrés en 2021 et malheureusement plus de 4 000 décès. Les groupes les plus vulnérables, tels que les femmes enceintes et les jeunes enfants, sont particulièrement exposés.

Face à ces chiffres alarmants, la prévention est notre meilleure arme. Utilisons des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action pour dormir en paix. La chimioprophylaxie du paludisme saisonnier est essentielle pour protéger les enfants de moins de cinq ans. Et n’oublions pas le traitement préventif intermittent lors de la grossesse pour protéger les futures mamans.

Madina Belemviré

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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