Pé.nis : Après l’adolescence, il ne grandit plus

Le pénis, ce fameux sujet de conversation fait toujours sourire et parfois inquiète, surtout quand il est question de taille. Messieurs, vous qui espérez secrètement un dernier coup de pouce de la nature pour rallonger un peu votre compagnon, il est temps de se faire une raison : une fois l’adolescence terminée, le pénis a atteint sa taille finale. Oui, vous avez bien entendu. Alors, avant de vous lancer dans la quête impossible de la potion magique, lisez ceci et apprenez à aimer ce que la nature vous a donné.

Dès que le petit garçon pousse son premier cri, son pénis mesure en moyenne 3 à 4 centimètres. Pas de quoi s’extasier, mais c’est un début prometteur. Ce n’est qu’à l’adolescence, période des grandes transformations hormonales et des boutons d’acné, que cet organe va commencer à montrer ce qu’il a dans le ventre. Enfin, façon de parler, puisque le pénis est unique en son genre : il n’a pas de jumeau comme les yeux ou les oreilles.

Alors que les jeunes filles se transforment en femmes dès 10 ou 11 ans, les garçons, explique le Dr Mohamed Cissé, chirurgien urologue, prennent leur temps. Chez eux, l’adolescence pointe le bout de son nez autour de 13-14 ans. C’est là que le pénis fait son show. Il prend de la longueur, de l’épaisseur, et se prépare pour sa double mission : faire pipi et donner la vie. Mais ne vous y trompez pas, après cette phase, les jeux sont faits ! Le pénis atteint sa taille adulte, et rien, je dis bien rien, ne le fera grandir davantage.

Pour comprendre pourquoi, faisons un petit tour d’anatomie. Le pénis, ce héros solitaire de la reproduction et du pipi, est composé de deux parties pour le Dr Cissé : le pénis extérieur que tout le monde connaît et le pénis postérieur, planqué dans le périnée, un peu comme un ninja. Il est constitué de corps caverneux qui se gonflent comme un ballon pendant l’excitation et d’un corps spongieux qui canalise l’urine et le sperme. Bref, une belle mécanique qui roule comme une mercedes bien entretenue, mais qui, malheureusement, ne se transforme pas en limousine avec le temps.

Pour ceux qui espèrent encore des miracles, désolée de vous décevoir. Selon le Dr Mohamed Cissé, les mythes sur les pilules magiques et les crèmes miracles sont, disons-le franchement, des arnaques. Pas de baguette magique, pas de potion de sorcier. Dans le monde médical, soutient le chirurgien urologue, il est possible d’ajuster un peu les choses, mais cela reste limité. On peut, par exemple, couper un petit ligament pour gagner un ou deux centimètres. Mais il ne s’agit pas d’une transformation digne d’un conte de fées. Quant à l’épaisseur, une petite injection de graisse et hop, un peu plus de volume. Mais encore une fois, ne rêvez pas trop, on ne parle pas de révolution. Pour les adolescents qui présentent un micro pénis, là c’est une autre histoire. Avec des traitements hormonaux, souligne le spécialiste, il est parfois possible de stimuler la croissance. Mais une fois l’adolescence passée, il faut se faire une raison : le pénis est comme il est, et il faudra apprendre à l’aimer ainsi.

Alors, messieurs, la prochaine fois que vous entendrez parler de méthodes infaillibles pour gagner des centimètres, rappelez-vous : votre pénis n’est pas un haricot magique. Il a grandi comme il le devait, et maintenant, c’est à vous de faire en sorte qu’il soit à la hauteur des attentes et nous parlons là de la confiance en soi, pas de la longueur. Pour plus de conseils et d’astuces sur des sujets dits tabous, rendez-vous lundi prochain. En attendant, prenez soin de vous et souvenez-vous : la taille, ce n’est pas tout.

Madina Belemviré