Plaisir sexuel: Les conseils de Pr Charlemagne Ouédraogo pour réveiller la Venus endormie

Chacun a sa petite recette pour vivre une relation sexuelle agréable. Le but de la sexualité est de ressentir un plaisir au moment de l’acte sexuel. Le plaisir sexuel au-delà de la pénétration et de l’orgasme, inclut les baisers, les caresses, l’exploration du corps de l’autre, la masturbation réciproque etc. Quand la libido fait ses valises, tout devient compliqué. Pour avoir une réponse sexuelle correcte, il faut des conditions.

Chez l’homme comme chez la femme, le plaisir naît souvent d’une durée suffisamment prolongée de l’acte sexuel. Chacun des partenaires amplifie le plaisir en faisant durer les préliminaires ou la pénétration. Pour une bonne sexualité, il y a des préalables chez les deux partenaires:

– Des conditions anatomiques. L’anatomie du sexe est important. Il faut que les partenaires soient d’office en bonne santé avec une bonne présentation sexuelle. Les parties du sexe se présentent bien et sans anomalies. C’est une condition pour une bonne pénétration pour ressentir le plaisir. C’est un préalable pour une bonne excitation après les stimuli sexuels. Une femme mutilée avec des séquelles sur l’appareil génital par exemple, va vivre les rapports sexuels comme une contrainte et dans la douleur. S’il y a des malformations de naissance non réparées, une sécheresse vaginale, ça va se ressentir sur le désir sexuel. Comment une personne qui redoute les rapports sexuels peut vivre un orgasme qui est le point culminant du plaisir?

– Il faut des prédispositions psychologiques. L’état psychologique des partenaires est important dans la recherche du plaisir sexuel. La satisfaction sexuelle est intimement liée à chaque individu. Il faut être psychologiquement prêt pour se laisser découvrir ou pour un rapport sexuel. Il faut être en bonne santé, avoir l’esprit libre, être détendu et disponible. Si une femme doit seulement faire des relations sexuelles pour satisfaire à un devoir conjugal, sans vraiment se sentir dans l’acte, il va de soi qu’elle ne ressente aucun plaisir. L’affectif participe beaucoup au plaisir chez l’homme comme chez la femme.

Selon les estimations, plus de 50% des femmes, déclarent ne pas connaître l’orgasme vaginal, pourtant le clitoris et le vagin sont intacts. Si beaucoup ressentent un plaisir à la pénétration, elles n’atteignent pas l’orgasme. Un blocage psychologique est un obstacle à l’atteinte d’un plaisir réel.

– Il faut de l’expérience. L’extase sexuel demande de l’expérience. Dans la recherche du plaisir sexuel, il faut accepter se perdre. La sexualité a des aspects souvent méconnus. Il faut savoir proposer des façons de faire entre partenaires. Les pratiques sexuelles sont souvent très limitées en ce qui concerne la quête du plaisir. Il faut s’autoriser à explorer les facettes jusqu’au bout. L’épanouissement sexuel passe par l’expérience. L’orgasme réclame un profond lâcher prise. L’expérience permet d’innover, la recherche de nouveautés.

– Un partenaire adroit. Il faut un partenaire qui fait preuve de finesse d’esprit, de savoir-faire, d’habileté pour un plaisir partagé. Il faut savoir faire preuve de ses fantasmes.

La recherche du plaisir sexuel ne doit pas amener les partenaires à avoir recours à des substances douteuses ou à l’utilisation d’aphrodisiaques, qui peuvent être délétères pour la santé sexuelle.

Pr Charlemagne Ouédraogo 
Gynecologue Obstetricien

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