Progrès en néphrologie: Le Burkina Faso dispose désormais de six centres d’hémodialyse avec l’inauguration prochaine du centre de Tenkodogo

Le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Tenkodogo dispose désormais d’une unité d’hémodialyse. Cette initiative, entièrement financée par le budget de l’État à hauteur de 194 millions de F CFA, est destinée à offrir des soins vitaux aux patients atteints de maladies rénales chroniques.

Prévue pour ouvrir ses portes dans les prochains jours, cette unité d’hémodialyse est équipée de 12 postes, avec la capacité de prendre en charge jusqu’à 24 personnes par jour, en plus de 2 postes dédiés aux urgences. L’objectif principal est de réduire la nécessité d’évacuations vers d’autres centres déjà saturés, offrant ainsi une solution locale aux patients nécessitant des traitements de dyalise.

La Dr Arlette Palm, néphrologue, souligne l’importance cruciale de cette infrastructure pour le soulagement des praticiens et le bien-être des patients. Elle indique que cette unité représente un progrès significatif dans le paysage médical régional, permettant de répondre de manière plus efficace aux besoins croissants des patients atteints de maladies rénales chroniques.

Le Burkina Faso compte actuellement cinq centres d’hémodialyse  (3 centres publics et 2 centres privés) répartis dans trois villes, à savoir  Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, selon le Dr Pegdebamba François Kissou, médecin néphrologue au CHU Sourou Sanou. Ces centres prennent en charge environ 600 hémodialysés chroniques, principalement des jeunes, avec quelques cas d’enfants.

Dr François Kissou, médecin néphrologue

 

Avec l’ajout de cette nouvelle unité au CHR de Tenkodogo, le pays dispose désormais de six centres d’hémodialyse, augmentant ainsi considérablement la capacité de prise en charge des patients souffrant d’insuffisance rénale. Le Dr Kissou souligne que pour les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, la dyalise est essentielle, car elle aide à éliminer les toxines urémiques et à corriger les désordres hydroélectrolytiques.

Le néphrologue explique que la dialyse est une modalité thérapeutique utilisée pour combler la défaillance des fonctions rénales. Il existe deux types de dialyse, l’hémodialyse et la dyalise péritonéale. Actuellement, seule l’hémodialyse est disponible au Burkina Faso, utilisant une membrane extracorporelle pour épurer les toxines du sang du patient.

Pour protéger ses rein, le Dr Kissou recommande aux populations de boire suffisamment d’eau, de consommer de manière équilibrée, de pratiquer régulièrement de l’exercice physique, de réduire la consommation d’alcool et d’éviter l’automédication, qu’elle soit moderne ou traditionnelle.

Cette nouvelle unité d’hémodialyse représente une avancée significative dans le domaine de la santé au Burkina Faso, offrant un espoir renouvelé aux patients souffrant d’insuffisance rénale et renforçant la capacité du pays à répondre aux besoins croissants en matière de santé rénale.

Madina Belemviré

 

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