Réduction de la mortalité maternelle de près de 50 % au Burkina Faso : L’impact essentiel de la planification familiale

La mortalité maternelle est un indicateur clé de la santé maternelle, reflétant les conditions de santé et de soins des femmes enceintes. Au Burkina Faso, cet indicateur a montré des signes de progrès notables ces dernières années. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDSBF-V) de 2021, le taux de mortalité maternelle au Burkina Faso a diminué, passant de 341 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2010 à 198 décès pour 100 000 naissances vivantes sur une période de sept ans. 

Cette baisse de près de 143 décès pour 100 000 naissances vivantes entre les deux périodes reflète des progrès importants dans le domaine de la santé maternelle au Burkina Faso. Parmi les efforts ayant contribué à cette amélioration, la planification familiale (PF) a joué un rôle crucial. En effet, l’augmentation de l’utilisation des méthodes modernes de planification familiale parmi les femmes en union est un facteur clé de cette tendance positive.

En 2021, plus d’un tiers (34 %) des femmes de 15-49 ans en union utilisaient une méthode de PF, dont 32 % optaient pour une méthode moderne et 2 % pour une méthode traditionnelle. Les méthodes modernes les plus populaires incluent les implants (16 %), les injectables (8 %), et la pilule (3 %). Cette utilisation des méthodes modernes de PF a fortement progressé au cours des dernières décennies. En 1993, seulement 4 % des femmes en union utilisaient des méthodes modernes ; ce chiffre a grimpé à 32 % en 2021. Ce changement est particulièrement visible chez les femmes en union avec un niveau d’instruction et un bien-être économique plus élevés.

Pour les femmes non en union et sexuellement actives, l’utilisation des méthodes modernes de PF est passée de 13 % en 1993 à 59 % en 2010, bien que cette proportion ait peu varié depuis cette date. Cette tendance est également révélatrice de l’augmentation générale de la demande en PF satisfaite par les méthodes modernes. Parmi les femmes en union, la demande satisfaite est passée de 37 % en 2010 à 64 % en 2021.

La hausse de l’utilisation des méthodes modernes de PF contribue non seulement à une meilleure gestion des naissances et à une réduction des grossesses non désirées, mais aussi à une diminution des risques liés aux complications de la grossesse et de l’accouchement. En permettant aux femmes de planifier et d’espacer leurs grossesses, les méthodes modernes de PF jouent un rôle essentiel dans la réduction des risques de mortalité maternelle.

En somme, la planification familiale a été un facteur déterminant dans la baisse de la mortalité maternelle au Burkina Faso, en complément des autres efforts nationaux visant à améliorer les soins de santé maternelle. Les progrès réalisés témoignent de l’impact positif que peuvent avoir des politiques de santé bien ciblées sur la vie des femmes et des familles.

Madina Belemviré

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