Réduction de la mortalité maternelle: la SOGOB forme 40 membres des ordres professionnels de santé et des sociétés savantes

Ce mercredi 12 juin 2024 à Ziniaré, le professeur Charlemagne Ouédraogo, président de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB), a lancé les travaux de l’atelier de formation en clarification des valeurs pour la transformation des attitudes (CVTA). Prévu pour durer trois jours, cet atelier rassemble 40 membres des ordres professionnels de santé et des sociétés savantes en médecine et pharmacie, avec pour objectif de clarifier leurs valeurs et de transformer leurs attitudes face à l’interruption sécurisée de grossesse (ISG) selon la loi au Burkina Faso.

Le président de la SOGOB a lancé les travaux de l’atelier de formation en clarification des valeurs pour la transformation des attitudes face à l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi du Burkina

« Clarifier les valeurs pour transformer les attitudes », tel est le mot d’ordre de l’atelier de formation lancé ce mercredi 12 juin 2024 à Ziniaré par le professeur Charlemagne Ouédraogo. Pour cette session, soutient-il, « nous avons choisi de réunir les ordres professionnels en santé et les sociétés savantes pour clarifier leurs valeurs afin d’obtenir une transformation des attitudes face à l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi au Burkina Faso. »

Il a rappelé que la loi autorise l’interruption sécurisée de grossesse dans certaines conditions spécifiques : en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère, ou de malformation du fœtus incompatible avec la vie.

Malheureusement, déplore le président de la SOGOB, de nombreux agents de santé et les victimes elles-mêmes ignorent encore cette loi. Cette ignorance conduit souvent à des avortements clandestins, une pratique dangereuse qui représente la quatrième cause de mortalité maternelle au Burkina Faso, malgré plus de trois décennies de mise en œuvre des Soins Après Avortements (SAA). « Il est essentiel que nous prenions le temps de réfléchir et d’échanger sur ce sujet délicat mais fondamental dans notre pratique professionnelle. En tant que professionnels de la santé, il est de notre devoir de traiter cette question avec sensibilité et respect », a insisté le Pr Ouédraogo.

Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOGOB

Durant l’atelier, les participants auront l’opportunité d’approfondir leurs connaissances, d’explorer leurs propres valeurs et croyances, et d’apprendre à transformer leurs attitudes pour mieux accompagner leurs patients dans ce domaine complexe.

La SOGOB, en collaboration avec le ministère de la Santé, s’engage à informer et sensibiliser tous les acteurs concernés afin que les personnes victimes puissent bénéficier pleinement des dispositions légales en vigueur, évitant ainsi les issues dramatiques liées aux avortements à risque.

Madina Belemviré

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