Sod omie : « Toute relation sex uelle non consentante a un équivalent de vi ol »
La sodomie consiste à une pénétration anale afin d’apaiser une tension sexuelle. Depuis des lustres, elle est décriée par les religieux et justifiée par certains philosophes. Mais cette pratique sexuelle peut-être n’est pas sans conséquences. Ce sont d’ailleurs à cause de ces inconvénients, au-delà des principes moraux des uns et des autres que bien de femmes la désapprouvent. Pr Sébastien Yougbaré, maître de conférences en psychologie clinique nous entretient sur le sujet.
Qu’entends-t-on par sexualité génitale?
La sexualité génitale est la sexualité adulte par excellence. Mais quand on est adulte et qu’on procède à une sexualité anale en lieu et place d’une sexualité génitale, cela nous renseigne que la sexualité est tout comportement qui vise à satisfaire où à apaiser une tension. Le rôle de l’acte sexuel n’est donc pas seulement la procréation, mais c’est aussi pour apaiser une tension sexuelle.
La sodomie est donc un fait car il n’y a pas de normal entre le fait et le pathologique. Très critiquée, la sodomie est pourtant une modalité de satisfaction sexuelle même si moralement elle est vue comme une sexualité non adulte.
Et quand la femme n’est pas consentante ?
Il arrive des situations où la femme n’est pas consentante. Or, toute relation sexuelle non consentante a un équivalent de viol. On parle d’effraction. Je suis pénétrée, ça veut dire qu’un objet extérieur s’introduit en moi contre ma volonté. Et quand c’est le cas, c’est un abus, une agression sexuelle. Sans compter l’aspect douleur physique qui entraine aussi une douleur morale parce que sa zone de protection personnelle est violée. La personne sera en posture de victime et à long terme cela crée une insécurité affective.
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Très souvent il y a des victimes actrices. En psycho criminologie, il faut distinguer l’auteur mais aussi les contextes et l’avènement de ce genre de comportement. Ce n’est pas n’importe qui, qui vous sodomise, hors mis dans les cas de viol. Ce sont les partenaires sexuels au travers des fantasmes sexuels. Il faut donc discuter beaucoup avec le partenaire pour qu’il soit une figure protectrice et non une figure qui vient évacuer ses besoins pulsionnels en vous.
Madina BELEMVIRE