Urgence sanitaire : Le VIH pédiatrique au cœur du nouveau rapport de l’ONU SIDA

Le 23 juillet 2024, ONU SIDA a dévoilé à Dakar son nouveau rapport mondial sur le sida, mettant en avant une réalité alarmante : le VIH pédiatrique reste une préoccupation majeure. Alors que des progrès importants ont été réalisés dans la lutte contre le VIH, le rapport révèle que seulement 35 % des enfants vivants avec le VIH reçoivent un traitement, et plus de la moitié des femmes enceintes vivant avec le VIH ne bénéficient pas des soins nécessaires pour prévenir la transmission.

« Nous avons intitulé ce rapport l’urgence du moment : le sida à la croisée des chemins, parce que nous pensons qu’une combinaison d’engagement politique fort, d’expertise technique et de mobilisation communautaire est nécessaire pour poursuivre les progrès vers la prévention de la transmission verticale du VIH », a déclaré Berthilde Gahongariye, directrice régionale de l’ONU SIDA.

En 2023, seulement 35 % des enfants vivant avec le VIH recevaient un traitement. Ce chiffre alarmant met en évidence l’insuffisance des efforts actuels pour traiter et protéger les plus jeunes contre cette maladie dévastatrice. La région abrite 20 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde, mais plus de la moitié d’entre elles ne suivent pas de traitement antirétroviral, augmentant ainsi le risque de transmission du virus à leurs enfants.

Le rapport de l’ONU SIDA insiste sur l’urgence d’intensifier les efforts pour prévenir le VIH chez les enfants et améliorer l’accès au traitement. Aussi, malgré les progrès réalisés dans la réduction des nouvelles infections, les adolescentes continuent de représenter une part disproportionnée des nouvelles contaminations, ce qui accentue le besoin de concentrer les efforts sur les jeunes générations.

Berthilde Gahongariye a souligné que, bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans l’accès au traitement pour les adultes, le faible taux de traitement antirétroviral chez les enfants est une source de grande préoccupation. « Si nous intensifions la prévention, travaillons à éliminer les inégalités entre les sexes et mettons fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, nous serons sur le bon chemin pour mettre fin au sida d’ici 2030 », a-t-elle affirmé.

Le rapport d’ONU SIDA vient rappeler à tout un chacun que la lutte contre le VIH pédiatrique ne peut plus attendre. Les progrès sont possibles, mais ils nécessitent un engagement renouvelé et des actions concrètes. La voie vers l’éradication du VIH passe par une attention particulière aux plus jeunes, ceux qui sont souvent les plus vulnérables et les plus oubliés.

Madina Belemviré

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